L’employeur doit il financer les titres restaurant ?

Financement employeur du titre restaurant

Le titre restaurant est un avantage social pour le salarié mise en place au sein des entreprises par l’intermédiaire du Comité Social et Économique (CSE). Ce titre est destiné à permettre aux salariés de déjeuner dans un restaurant ou d’acquérir des denrées alimentaires auprès des commerçants sans entamer leurs ressources personnelles.

Bien que les avantages du ticket restaurant pour les salariés soient relativement bien connus, les détails du fonctionnement et du financement de ce système demeurent parfois obscurs, notamment en ce qui concerne la participation de l’employeur.

Quelles sont les obligations de l’employeur en matière de financement des tickets restaurant ? Quel est la part de l’employeur dans la prise en charge des titres restaurant ? Dans cet article, nous allons éclaircir tous les aspects relatifs à la participation de l’employeur dans le financement des tickets restaurant, tout en mettant en lumière les avantages fiscaux potentiels dont bénéficient les entreprises qui optent pour cette prestation.

Ticket restaurant : c’est quoi exactement ?

Un ticket restaurant est un titre de paiement dont l’utilisation permet aux salariés de régler le montant de l’addition d’un restaurant à proximité de son lieu de travail ou d’effectuer des achats de denrées alimentaires chez des commerçants sans entamer ses dépenses personnelles. Ce dispositif, qui soutient le pouvoir d’achat du salarié en lui permettant de prendre de déjeuner à proximité de son lieu de travail, est l’avantage social le plus apprécié en entreprise.

L’attribution des tickets restaurant aux salariés se fait sans distinction d’ancienneté ni de type de contrat (qu’il s’agisse d’un CDI, CDD, intérim, ou apprentissage). En effet, chaque jour de présence effective dans l’entreprise donne droit à un ticket restaurant. Le montant des titres restaurant est soumis à un plafond de 25 euros par jour

Les tickets restaurant peuvent se présenter sous deux formes : 

  • Un ticket papier : qui ressemble à un chèque ;
  • Un ticket dématérialisé : qui se présente sous la forme d’une carte de paiement.
Obligations employeur ticket restaurant

Ticket restaurant : quelles sont les obligations de l’employeur ?

En principe, l’entreprise n’a pas à fournir de titres restaurant aux salariés. Cependant, la convention collective de l’entreprise peut comporter des dispositions spécifiques obligeant l’employeur à fournir des tickets restaurant à l’ensemble de ses salariés. Dans le cas où de telles dispositions sont prévues, l’employeur est contraint de respecter cette exigence en mettant en œuvre un système de tickets restaurant.

Lorsque l’entreprise emploie moins de 50 salariés, la loi impose à l’employeur de mettre à disposition un espace où ils peuvent prendre leur repas. Cet espace n’a pas nécessairement besoin d’être une pièce séparée ; un endroit dédié à cet effet au sein de l’entreprise est suffisant. Toutefois, il est impératif de veiller au respect des normes d’hygiène et de sécurité, y compris l’entretien régulier des lieux.

Si l’entreprise dépasse les 50 salariés, l’employeur est tenu de mettre en place un local de restauration aménagé. Si votre employeur est dans l’incapacité de créer un espace de restauration dédié à ces salariés, L’attribution de tickets restaurant aux salariés peut devenir une obligation.

Comme nous avons pu le voir, l’employeur n’est pas obligé de mettre en place un système de titres restaurant pour ses salariés. Toutefois, s’il décide de mettre en place un tel dispositif, il doit en assurer une partie du financement via la part patronale.

Quelle est la part de l’employeur dans le financement du ticket restaurant ?

Si l’employeur décide de mettre en place un dispositif de tickets restaurant pour le salarié, il a l’obligation de financer une partie de ces titres. Généralement, l’employeur est tenu de prendre en charge une part significative de la valeur nominale du Ticket Restaurant, via la part patronale. Cette participation patronale se situe entre 50 % et 60 % de la valeur finale du ticket restaurant. 

Cependant, il convient de noter que même avec la contribution de l’employeur, une portion du coût des Tickets Restaurant demeure à la charge du salarié, généralement représentant entre 40 % et 50 % de la valeur du titre repas. Cette contribution restante, bien que moins importante que celle de l’employeur, permet aux travailleurs de participer financièrement à leur propre prestation de restauration.

Le choix du montant du ticket restaurant peut être laissé à la discrétion de l’entreprise. Toutefois, comme nous le verrons par la suite, si les entreprises veulent bénéficier d’une exonération de cotisations, elles doivent respecter un certain plafond. 

Financement employeur du titre restaurant

Quels sont les avantages fiscaux pour les employeurs ?

Si les tickets restaurants ne dépassent pas un certain seuil, ceux-ci sont exonérés de cotisations. En effet, l’exonération des tickets restaurant est soumise à un plafond d’exonération qui évolue chaque année. En mai 2023, ce plafond a connu une augmentation passant de 6,50 euros à 6,91 euros

La participation financière de l’employeur aux titres-restaurant de ses salariés bénéficie d’une exonération des cotisations de charges sociales, sous certaines conditions et dans les limites définies. Cette exonération de cotisations s’applique jusqu’à un montant de 6,91 euros par titre-restaurant pour l’année 2023.

Pour mieux comprendre, prenons un exemple : Si votre employeur s’engage à financer 50 % de la valeur nominale d’un titre-restaurant. Dans ce cas, pour que cette contribution de l’employeur soit exonérée des cotisations sociales, la valeur totale du titre-restaurant ne doit pas dépasser 13,82 euros. Cela signifie que si la valeur nominale du titre-restaurant est de 10 euros, l’employeur peut prendre en charge 5 euros (soit 50 %), et cette contribution de 5 euros demeurera exonérée de cotisations de sécurité sociale.

Cependant, si la valeur nominale du titre-restaurant dépasse le seuil de 13,82 euros, la portion de la contribution de l’employeur au-delà de ce montant sera réintégrée dans l’assiette de calcul des cotisations. Par exemple, si le titre-restaurant a une valeur de 15,82 euros, les 2 euros au-delà de la limite applicable seront soumis aux paiement de cotisations sociales.

Conclusion

La question de savoir si l’employeur doit financer les tickets restaurant du salarié dépend de plusieurs facteurs. Les dispositions de la convention collective, la taille de l’entreprise et la possibilité pour le salarié de prendre un repas à l’intérieur sur son lieu de travail. La loi n’impose pas systématiquement la mise en place de ce dispositif, mais certaines conventions collectives peuvent contenir des clauses obligeant l’employeur à fournir des tickets restaurant à ses salariés. De plus, en fonction de la taille de l’entreprise, la création d’un espace de restauration dédié peut être exigée.

Du côté de l’employeur, la décision de financer ces titres peut être motivée par divers facteurs. Outre les avantages fiscaux potentiels, la contribution de l’employeur peut renforcer la satisfaction des salariés, améliorer leur bien-être au travail et favoriser la fidélisation des salariés. Les tickets restaurant peuvent être un outil précieux pour attirer de nouveaux talents et renforcer la cohésion au sein de l’entreprise.

Lorsque l’employeur choisit de mettre en place un système de tickets restaurant, il est généralement tenu de financer une part substantielle de la valeur nominale de ces titres repas, via la part patronale. Généralement, la part patronale de l’entreprise se situe entre 50 % et 60 %. Cette contribution bénéficie d’avantages fiscaux, tels que l’exonération des cotisations de sécurité sociale, à condition de respecter une limite de plafond qui évolue chaque année.

Que ce soit sous forme de ticket papier avec le chèque restaurant ou dématérialisé avec une carte de paiement, l’utilisation de ces titres simplifie le processus de paiement des repas. Cependant, il est essentiel de ne pas dépasser le plafond journalier de 25 euros et de s’en tenir à l’achat de denrées alimentaires chez les commerçants ou le repas dans un restaurant. 

Le droit d’attribution du titre restaurant aux salariés varie d’une entreprise à l’autre, en fonction de ses politiques internes et de sa convention collective. Les salariés ont le droit de s’attendre à une contribution significative de leur employeur, mais la décision finale appartient à chaque entreprise, en tenant compte de son budget et de ses objectifs.

La question du financement des tickets restaurant est un élément essentiel à prendre en compte pour les salariés et les employeurs. Elle touche à la fois la satisfaction des salariés, les avantages fiscaux potentiels des entreprises. En équilibrant les besoins des salariés et les objectifs de l’entreprise, il est possible de mettre en place un système de titres restaurant bénéfique pour tous.

Ces articles devraient vous intéresser