Génération Z comment les fidéliser ?

Nouvellement arrivée dans le monde du travail, la génération Z ne manque pas une occasion pour faire parler d’elle. En effet, on lui reproche, à tort ou à raison, une attitude dilettante et d’être moins investis dans le travail que leurs ainés.

Face à ces critiques, la génération Z se justifie par sa volonté de créer un nouveau rapport au monde du travail. Pour eux, le travail ne doit plus être un simple moyen de gagner sa vie, mais une source d’épanouissement.

Cette revendication s’exprime par un fort taux de démission et un nombre accru de jeunes freelances . En effet, contrairement aux générations précédentes, cette génération ne souhaite pas rester dans une entreprise si celle-ci n’est pas en phase avec leurs convictions.

Pourtant, la génération Z abrite de nombreux talents. Avoir un salarié appartenant à la génération Z peut être un véritable atout pour une entreprise, et il serait dommage de s’en priver. Comment travailler avec des jeunes de la génération Z ? Comment les fidéliser ? On vous explique tout dans cet article.

Comprendre la génération Z

C’est quoi la génération Z ?

La génération Z, désigne les personnes nées entre 1997 et 2012. Cette génération a évolué dans un monde marqué par une omniprésence de la technologie et une connectivité numérique sans précédent, des caractéristiques qui la distinguent nettement des générations précédentes.

En grandissant à une époque où les smartphones, l’internet à haut débit et les réseaux sociaux faisaient partie intégrante du quotidien, les membres de la génération Z ont développé une aisance naturelle avec les outils numériques.

Cette immersion précoce dans un monde hyperconnecté a façonné leurs comportements, leurs modes de communication et leurs interactions sociales. Par conséquent, ils se montrent particulièrement actifs et engagés sur les plateformes de médias sociaux, où ils consomment, créent et partagent du contenu de manière régulière.

Une génération plus consciente des enjeux sociaux et économiques

Ce qui caractérise la génération Z et la distingue des générations qui l’ont précédée, réside dans sa relation unique avec l’environnement qui l’entoure. Contrairement à leurs aînés, les «  Zoomers » affichent une sensibilité accrue aux problématiques écologiques et sociétales qui marquent leur époque.

Cette prise de conscience s’accompagne d’une meilleure information, nourrie par un accès sans précédent à l’information via les technologies numériques et les réseaux sociaux. Cette génération se montre non seulement plus avertie des défis globaux, mais également plus active dans son engagement, notamment dans les luttes liées à la crise climatique et à la préservation de l’environnement.

Leur implication se traduit par une participation active à des mouvements écologiques, une adoption de comportements plus durables et une volonté de promouvoir des valeurs d’équité et de justice sociale, marquant ainsi une rupture avec les approches souvent moins militantes des générations antérieures.

Une génération en recherche de bien-être au travail

La génération Z accorde une importance moindre à la quête du salaire le plus élevé ou à l’opportunité d’intégrer une entreprise prestigieuse. Selon une étude de France Travail, 19 % des jeunes actifs rechignent à travailler pour une entreprise qui ne partage pas leurs valeurs.  Ce qui prime, c’est avant tout la recherche d’un équilibre et d’un bien-être global dans le cadre professionnel.

Ainsi, une majorité de ces jeunes salariés privilégient des employeurs qui s’engagent activement en faveur des enjeux environnementaux et sociétaux. Ils se tournent vers des entreprises affichant un Indice de Bien-Etre au Travail (IBET) élevé, garantissant un environnement professionnel épanouissant, ainsi qu’un score de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) solide, qui reflète un engagement concret en matière de durabilité et d’éthique.

Ce choix traduit leur volonté de s’investir dans des structures alignées sur leurs valeurs, où le travail ne se limite pas à une simple transaction économique, mais contribue à un projet plus large, en harmonie avec des préoccupations environnementales et sociales.

Une génération en quête de liberté

Perçu comme le Graal par les générations précédentes, le CDI ne semble plus séduire les Zoomers. Ce contrat, autrefois symbole de stabilité, est aujourd’hui souvent associé à l’enfermement, à un manque d’évolution et à un environnement aliénant. De nombreux jeunes de la génération Z rejettent l’idée de passer toute leur carrière dans une seule entreprise.

Au contraire, ils privilégient la diversité des expériences et recherchent des environnements de travail variés. Selon une étude de France Travail, les Zoomers pourraient occuper en moyenne 12 emplois au cours de leur carrière. Ce chiffre s’explique par le fait que cette génération aspire à explorer différents métiers et refuse de s’ancrer dans une seule profession jusqu’à la retraite.

Quels sont les avantages à engager un zoomer

SI au premier abord, il peut être contre-intuitif d’engager un salarié appartenant à la génération Z, sur le long terme cela peut se révéler une stratégie efficace pour votre entreprise.

Des experts en réseaux sociaux

Si vous envisagez de développer une stratégie digitale performante, les jeunes actifs représente un atout de taille. Cette génération a grandi avec Internet, les smartphones et les réseaux sociaux, ce qui en fait de véritables experts des usages numériques.

Les zoomers ne se contentent pas de naviguer sur les plateformes sociales, ils en maîtrisent les codes, les tendances et les leviers d’engagement. Ils savent identifier les formats qui fonctionnent, créer des contenus percutants et lancer des campagnes capables de faire décoller une marque ou un projet.

Dans un contexte où la majorité des entreprises investissent désormais dans les réseaux sociaux pour promouvoir leurs produits et interagir avec leurs clients, il devient impossible d’ignorer cette réalité. Une communication digitale efficace ne se limite plus à poster de simples messages publicitaires : elle nécessite de comprendre l’algorithme des plateformes, d’adopter un ton adapté à chaque communauté et de savoir capter l’attention d’un public de plus en plus sollicité.

C’est précisément là que la génération Z peut jouer un rôle déterminant. Contrairement aux générations précédentes, elle possède une intuition presque naturelle pour décrypter les tendances virales et anticiper les comportements des internautes. Collaborer avec ces digital natives peut donc représenter un accélérateur précieux pour réussir votre transition numérique et renforcer la visibilité de votre entreprise.

Repenser notre rapport au travail

La génération Z souffre d’une mauvaise réputation dans le monde professionnel. En effet, certains employeurs la considèrent comme peu fiable et difficile à gérer. Une étude menée par la plateforme Intelligent révèle que 75 % des entreprises se disent insatisfaites des nouveaux diplômés qu’elles embauchent.

Les critiques les plus fréquentes portent sur leur manque de professionnalisme, leur communication jugée insuffisante et, plus largement, leur attitude perçue comme désinvolte face aux responsabilités. Ces lacunes supposées entraînent des conséquences concrètes : six entreprises sur dix admettent avoir déjà licencié un jeune diplômé, parfois peu de temps après son arrivée.

Pourtant, cette perception négative ne reflète pas toute la réalité. Derrière ce qui semble être un déficit de motivation se cache une génération particulièrement attentive à sa santé mentale et à la qualité de son environnement de travail. Les membres de la génération Z sont plus sensibles aux risques de burn-out, au surmenage et aux comportements toxiques en entreprise, des problématiques dont ils ont été témoins dès leur adolescence ou au début de leur carrière.

Leur attitude, qui peut paraître détachée ou nonchalante, est souvent une tentative de se protéger face à un système de travail qui, historiquement, valorisait la productivité au détriment de l’équilibre personnel.

Plutôt que de condamner en bloc cette approche, il peut être intéressant d’y voir une opportunité : celle de repenser notre rapport au travail. En comprenant les attentes de cette génération, les entreprises peuvent non seulement améliorer leur culture interne, mais aussi prévenir les comportements toxiques et créer un environnement où les talents peuvent s’épanouir sans sacrifier leur santé mentale.

Une volonté d’apprendre

La génération Z a grandi dans un monde où l’information est disponible en un clic. Cette accès rapide et gratuit à du savoir à façonner chez eux une curiosité naturelle et une remarquable capacité d’apprentissage.

Habitués à trouver rapidement des réponses à leurs questions, ils développent un esprit d’initiative et une autonomie qui les rendent particulièrement aptes à acquérir de nouvelles compétences en un temps record.

Souvent autodidactes, ils savent exploiter pleinement les ressources en ligne (tutoriels, vidéos éducatives, forums spécialisés…). Cette agilité leur permet de maîtriser rapidement de nouveaux outils, logiciels ou processus, un atout considérable pour les entreprises qui doivent sans cesse innover et s’adapter à un environnement en constante évolution.

Ils ne se contentent pas de bien utiliser les technologies modernes, ils savent aussi les détourner, les optimiser et proposer des solutions créatives pour améliorer la productivité ou la communication.

En intégrant leur expertise, une organisation peut non seulement dynamiser sa stratégie de marketing digital, mais aussi stimuler l’innovation et développer une culture de l’adaptabilité.

Comment fidéliser la génération Z

D’ici à 2030, la génération Z constituera 30 % des actifs. Pour pouvoir fidéliser ces nouveaux actifs, il va falloir réinventer les modes de management et les politiques RH.

Aligner l’entreprise sur des valeurs éthiques

Pour fidéliser ces jeunes talents, les entreprises doivent démontrer un engagement authentique envers des causes qui résonnent avec leurs convictions.

Cela passe par des actions concrètes, comme la réduction de l’empreinte carbone, la mise en place d’une politique RSE.

 De plus, promouvoir la diversité et l’inclusion à tous les niveaux de l’entreprise, en veillant à une représentation équitable et à des politiques anti-discriminatoires, est primordial pour répondre à leurs attentes.

En alignant ses pratiques sur ces valeurs, l’entreprise gagne non seulement la loyauté des Gen Z, mais aussi leur respect, les incitant à s’investir pleinement dans leur rôle et à contribuer à une culture d’entreprise positive et engagée.

Moderniser le processus de recrutement

La Génération Z a profondément changé la manière dont les entreprises doivent recruter. Ces jeunes, habitués à consommer du contenu en continu, ne prennent plus le temps de rédiger des lettres de motivation interminables ni de remplir des démarches trop longues. Si vos méthodes de recrutement n’ont pas évolué, il est peut-être temps de les adapter.

Pour capter leur intérêt, commencez par travailler votre image de marque. Les candidats d’aujourd’hui veulent comprendre rapidement ce qui rend votre entreprise unique. Utilisez des vidéos dynamiques pour montrer votre culture interne, vos équipes et vos valeurs. Vous pouvez aussi publier de courts articles prodiguant des conseils pour réussir un entretien ou expliquer comment se déroule un processus d’embauche chez vous. Ces contenus renforcent votre attractivité et donnent un aperçu clair de l’expérience que vous proposez.

Les canaux traditionnels ne suffisent plus pour toucher cette génération. Misez sur les plateformes qu’ils utilisent au quotidien : TikTok, Instagram, Snapchat. Partagez-y du contenu engageant, authentique et court.

Oubliez la candidature par mail et optez pour un formulaire en ligne simple et clair. Découpez les questions en petits blocs faciles à remplir : compétences, expérience, motivation. Ce format réduit le temps nécessaire pour postuler et encourage davantage de jeunes à aller au bout du processus. Moins ils ont de frictions, plus vous recevrez de candidatures.

Les jeunes générations attendent plus qu’un simple accusé de réception après avoir postulé. Proposez un petit avantage à ceux qui déposent leur candidature, comme un bon de réduction sur vos produits ou l’accès à un contenu exclusif. Ce geste leur prouve que leur temps est respecté et qu’ils ne sont pas juste un dossier de plus dans une pile.

Misez sur des contrats flexibles

Le CDI, autrefois symbole de réussite et de sécurité professionnelle, ne fait plus autant rêver les jeunes générations. La génération Z a une vision différente du travail : elle ne cherche pas seulement la stabilité, mais aussi la liberté de façonner son parcours selon ses envies et ses valeurs. Elle souhaite multiplier les expériences, tester différents secteurs, découvrir de nouvelles façons de travailler avant de s’engager sur le long terme.

Pour elle, un emploi n’est pas seulement un moyen de gagner sa vie, mais aussi un moyen d’apprendre, d’évoluer et de préserver son équilibre personnel.

Pour attirer ces talents et les fidéliser, les entreprises ont tout intérêt à s’éloigner du schéma unique du CDI classique et à mettre en place des contrats plus souples. Cela peut prendre la forme de missions courtes ou de collaborations en freelance qui permettent de travailler de manière autonome tout en bénéficiant d’une certaine sécurité. Vous pouvez également proposer des dispositifs de temps partiel choisi ou de télétravail élargi pour offrir davantage de flexibilité dans l’organisation du quotidien.

L’enjeu est double : d’un côté, permettre à la génération Z de se sentir libre et épanouie dans son travail, de l’autre, créer une relation de confiance qui les incitera à rester plus longtemps dans votre structure.

Les entreprises qui réussissent à adopter ce modèle gagnent non seulement en attractivité sur le marché de l’emploi, mais elles s’assurent aussi de collaborateurs plus motivés, plus créatifs et plus impliqués.

Recruter des jeunes talents : et si vous pensiez au portage salarial

Longtemps l’apanage des travailleurs séniors, le portage salarial semble désormais attirer les jeunes actifs. Cet engouement pour ce statut hybride s’explique de plusieurs façons.

Le parfait entre deux

Le portage salarial est un statut hybride à mi-chemin entre le salariat et l’indépendance. Il permet à un indépendant de bénéficier des avantages du salariat tout en conservant son indépendance.

Concrètement, un indépendant signe un contrat de travail avec une société de portage salarial. Ainsi, il passe du statut d’indépendant à celui de salarié porté et bénéficie des avantages liés au salariat traditionnel (cotisations retraite, ARE, couverture santé…). S’il est salarié de la société de portage, il n’en demeure pas moins un indépendant. Ainsi, il est libre de fixer ses tarifs, prospecter ses clients et de négocier les conditions de vos missions.

Pour un jeune actif, le portage salarial représente une opportunité unique de concilier l’autonomie d’un travail indépendant avec les avantages et la sécurité du statut de salarié.

 Contrairement à d’autres statuts d’indépendants, qui peuvent exposer à des risques d’instabilité et à une gestion administrative complexe, le portage salarial décharge le jeune actif des contraintes administratives, fiscales et comptables, lui permettant de se concentrer pleinement sur son expertise et le développement de son activité.

De plus, il offre un cadre propice à l’expérimentation professionnelle, idéal pour tester des projets ou explorer de nouveaux secteurs sans renoncer à la sécurité d’un contrat de travail.

Un statut pratique pour intégrer le monde du travail

De nombreux jeunes actifs aspirent à expérimenter leur activité professionnelle avant de s’engager dans un emploi salarié à long terme. Cette phase de test leur permet de confirmer leur intérêt pour un métier, de développer des compétences concrètes et de mieux comprendre les réalités de leur secteur. C’est pourquoi un nombre croissant d’entre eux choisit le statut de freelance.

Cela leur permet d’acquérir rapidement une expérience variée et de se constituer un portfolio solide, ce qui renforce leur employabilité lorsqu’ils décident de signer un contrat de travail classique. Le portage salarial les aide à tester leur activité.

 Grâce à cette solution, ils peuvent tester leur projet professionnel dans des conditions sécurisées, limiter les risques financiers et se concentrer sur l’essentiel : l’acquisition d’expérience et la validation de leur choix de carrière.

Conclusion

La génération Z redéfinit le monde du travail. En quête de sens, d’équilibre et d’innovation, elle pousse les entreprises à repenser leurs modèles de management, leurs cultures organisationnelles et leurs approches du bien-être au travail.

 Si cette génération apporte des défis, notamment en termes d’adaptation des structures traditionnelles, elle offre également une opportunité unique de construire des environnements professionnels plus inclusifs, dynamiques et alignés sur les enjeux contemporains.

 En embrassant ces changements, les entreprises peuvent non seulement attirer et retenir les talents de la génération Z, mais aussi façonner un avenir du travail plus humain et durable.